Pour le respect de toutes les libertés publiques - Déclaration de la MDH

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A l’entrée du Grand Palais à Paris
Intervention des "forces de l’ordre" contre une manifestation interdite lors de la COP21 - Vendredi 4 décembre 2015 - Image d’archives

Au lendemain des attentats du 13 novembre, le Gouvernement a décidé d’appliquer l’état d’urgence, qui a été prolongé par le Parlement jusqu’à la fin du mois de février 2016. Dictée par le souci légitime de protéger la population d’une menace bien réelle, l’application d’une telle mesure pendant plusieurs mois fait peser de graves menaces sur les libertés publiques.

L’état d’urgence permet par exemple aux préfets d’autoriser des perquisitions, de prononcer des assignations à résidence, sans intervention du juge, et d’interdire les manifestations sur la voie publique.

Ainsi, toutes les manifestations citoyennes pour le climat, à l’occasion de la COP 21 ont-elles été interdites sur tout le territoire et notamment à Limoges, alors que la mobilisation de la population pour faire face à l’urgence environnementale est une nécessité absolue. De même, des militants écologistes ont fait l’objet d’assignations à résidence ou de gardes à vue, alors qu’ils n’ont bien évidemment rien à voir avec le terrorisme djihadiste.

Les 10 et 11 janvier 2015, des millions de français (dont plus de 30 000 à Limoges) se sont mobilisés dans un élan de fraternité d’une ampleur inédite, pour défendre les valeurs de liberté et de laïcité, qui avaient été attaquées quelques jours plus tôt.

Depuis le 13 novembre, ils ont été des millions à rendre hommage aux victimes et à exprimer leur attachement aux valeurs de la République - parmi lesquelles la liberté figure en première place - au moyen de rassemblements sur les lieux de travail, de marches citoyennes, de messages sur les réseaux sociaux,...etc.

Nous ne saurions accepter aujourd’hui qu’au nom de la sécurité des citoyens, les libertés publiques soient remises en cause, en particulier celle de manifester dans la rue.

La MDH a donc écrit au Préfet de la Haute-Vienne, il y a quelques jours, pour lui demander de renoncer à interdire les rassemblements et manifestations pacifiques et citoyens sur la voie publique.

En 2015

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