Limoges : A la découverte des mondes berbères

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La Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges organise en partenariat avec l’Association Cultures Maghreb Limousin une série d’évènements autour de l’exposition "Imazighen Berbères" pour que le public puisse partir à la découverte des mondes berbères. Du 6 au 21 janvier 2015 à la BFM - Place Aimé Césaire à Limoges.

Au jardin d’hiver de la BFM

 L’exposition Imazighen Berbères
Berbères est le nom sous lequel sont connues les populations qui vivent dans un grand quart nord de l’Afrique. Ils se nomment eux-même imazighen, ou « hommes libres ». S’il est difficile de cerner l’histoire complexe des Berbères et de leurs origines, il ne fait aucun doute que la langue est leur dénominateur commun.
Cette exposition réalisée par l’Institut du monde arabe évite les écueils de la présentation académique, ethnologique, linguistique ou muséographique, et répond au désir de mieux connaître l’histoire et la culture des Berbères.

Salle de conférences de la BFM

 Conférence : Les Berbères : origine, histoire et devenir - mercredi 7 janvier à 19h
Avec l’intervention dAbdellah Bounfour - linguiste et philosophe spécialiste de la langue et de la culture berbères. Les Berbères (de leur vrai nom Imazighen) sont un des peuples les plus anciens de la Méditerranée dont ils occupent la rive sud jusqu’au fleuve Sénégal et de l’Égypte actuelle jusqu’à l’Océan Atlantique. Ce vieux peuple a une riche préhistoire et une histoire antique tumultueuse, notamment avec les Pharaons, les Grecs et les empires romain et byzantin.
L’irruption des Arabes et de l’Islam va changer profondément son histoire ; il va bâtir des empires qui deviendront des puissances méditerranéennes confrontées aux puissances européennes naissantes.
Aujourd’hui, après une longue léthargie, on assiste à un « réveil » où les Berbères, dans leur diversité, reprennent conscience de leur identité : ils revendiquent leur langue, leurs cultures et leur histoire et ce, parfois, face à des États « arabistes » hostiles. Abdellah Bounfour est

 Projection : Furigraphier le vide : art et poésie touareg pour le IIIe millénaire d’Hélène Claudot-Hawad et Nathalie Michaud- mardi 13 janvier à 19h30
Le film (3009 - 54min) : Comment être nomade aujourd’hui ? Comment poursuivre la marche qui multiplie les horizons ? Comment occuper le vide ? Ces questions douloureuses se posent avec une violence accrue dans les espaces arides du Sahara et du Sahel à l’économie asphyxiée, à la population criminalisée et aux territoires âprement convoités pour leurs richesses minières. Pour résister au chaos et au non-sens, pour lutter contre l’ultime dépossession de soi, celle de l’imaginaire, quarante-quatre poètes touareg réunis pendant trois nuits et trois jours en novembre 2006 à Agadez dessinent des parcours sonores libérés des entraves qui immobilisent leur société et réinventent à leur manière les trames du présent

 Spectacle : Papa est en voyage par Hamadi - jeudi 22 janvier à 20h30
Dans Papa est en voyage Hamadi évoque ses souvenirs d’enfance, l’exil, les départs et les retours, les figures chères aujourd’hui disparues, les confrontations entre les langues et les terres berbères du nord du Maroc et les cieux souvent pluvieux mais doux de Belgique, la parole des petites gens, leurs mythes, leurs rêves... L’histoire d’un homme aux prises avec sa propre histoire. Une autre manière de parler de l’immigration et de ses enfants nés et installés dans notre pays. Auteur, comédien, conteur, chanteur et metteur en scène, Hamadi trace un projet singulier de comédien seul en scène. Épopées, chants, contes, mythes et récits sont le terreau de sa création théâtrale. Loin de toute nostalgie, il introduit dans ses spectacles les dérisions nécessaires, les accents de la caricature et de la farce, en écho aux imageries toutes faites venues de nos quotidiens. En savoir plus : www.compagnie-hamadi.jimdo.com

 Conférence : « L’entrée du monde amazigh dans La Colline oubliée » par Hend Sadi - vendredi 30 janvier à 19h
C’est autour des années 1950 qu’est née la littérature algérienne d’expression française. En ces années d’ébullition patriotique, Mouloud Mammeri publie son premier roman, La Colline oubliée. Il suscite alors l’admiration de Jean Sénac qui en exalte la poésie, de la presse communiste algérienne qui y voit l’acte de naissance du roman algérien et de l’illustre homme de lettres égyptien Taha Hussein qui, ne tarissant pas d’éloges, en arrive à regretter que le livre ne soit pas écrit en arabe. Mais l’auteur est violemment pris à partie par certains milieux et personnalités nationalistes. La polémique que La Colline oubliée a déclenchée est focalisée sur la question de l’ancrage du roman dans un village berbère, ancrage qui remettrait en cause une certaine conception de « l’identité algérienne ».

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