Initiée par le Collectif Dessine moi un logement et soutenue par la Fondation Abbé Pierre, la permanence "Atelier DALO" accueillera le public [1], sur rendez-vous, à compter du jeudi 13 décembre, tous les jeudis, de 13h30 à 17h00, au sein de la Maison de la Justice et du Droit (MJD), à Limoges-Beaubreuil (à l’exception des périodes de fermeture de la MJD).
Face à l’aggravation de la situation des personnes sans logement sur Limoges, le Comité de suivi de la mise en œuvre du droit au logement opposable (loi DALO) a fait le constat suivant : l’application du droit au logement opposable repose avant tout sur l’information et l’accompagnement des ménages en situation de déposer un recours, qui restent insuffisants.
La situation en Haute-Vienne
Les demandes d’hébergement d’urgence enregistrées par le 115 du 01/01/2011 au 31/08/2011
– Les besoins recensés : 623 situations différentes - 1003 personnes concernées - 758 adultes et 245 enfants
– Les réponses apportées : 139 situations « satisfaites » - 284 personnes hébergées - 123 adultes et 87 enfants
Soit 635 adultes et 158 enfants laissés sans solution d’hébergement, malgré leurs appels au 115.
Dans le même temps, Caroline Zellmeyer, chargée de l’animation de la Commission de Médiation de la Haute-Vienne a fait état de seulement 14 dossiers déposés en 2011. Neuf concernaient une demande d’hébergement. Dans ces 9 demandes, six ont été considérées prioritaires. Pour certaines d’entre elles, la décision favorable n’a pas été appliquée par la Préfecture, et aucun recours auprès du Tribunal Administratif n’a été déposé par les demandeurs. Cinq concernaient une demande de logement, et ont toutes permis un relogement - Source : Manifestation « Dessine-moi un logement », octobre 2011, Limoges.
Le nombre de recours déposés auprès de la Commission reste très faible en Haute-Vienne, malgré un nombre conséquent de personnes ou familles laissées à la rue ou en situation de mal logement.
Les différents membres du Collectif « Dessine-moi un logement », ont pu constater sur le terrain :
– une augmentation des expulsions locatives
– des personnes en rupture avec le travailleur social de secteur ne bénéficient d’aucun accompagnement permettant, par exemple, de leur éviter une expulsion sans relogement
– des situations d’insalubrité en centre ville de Limoges ou en milieu rural
– la difficulté d’accès des jeunes à un logement qui les conduise parfois à des situations d’extrême précarité, comme peuvent en témoigner les bénévoles qui effectuent des maraudes, à Limoges.
Pour en savoir plus : Collectif « Dessine-moi un logement », Limoges - Stéphanie Favre-Ledoux, coordinatrice, 06 99 15 51 45.