Egypte : Un collectif d’organisations appelle à une commission d’enquête sur les massacres

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La situation en Egypte comme un quitte ou double sur le processus des révolutions dans le monde arabe.
Photo : Des acteurs de la société civile égyptienne participant au Forum Social Mondial de Tunis - Mars 2013

Des organisations égyptiennes issues de la société civile, dans un communiqué en date du 9 juillet 2013, déplorent l’usage excessif de la force par l’armée et les forces de sécurité, qui ont visé les manifestants des partisans du président isolé Mohamed Morsi devant l’enceinte de la Garde républicaine au Caire. Ces affrontements se sont traduits par la mort d’au moins 51 personnes et plus de 400 blesses, selon les données officielles du ministère de la Santé.

Les mêmes ONG revendiquent la nécessité d’ouvrir des enquêtes neutres et indépendantes avec l’implication des organisations de défense des Droits de l’Homme avant que le pays ne glisse dans un cycle sans fin de violence.

Les signataires soulignent, que face aux manifestations, les forces de l’ordre doivent se conformer aux normes internationales, même si les manifestants usent de la violence ou de l’utilisation d’armes à feu. les normes internationales ne permettent pas d’utiliser la force de façon aussi meurtrière. Les ONG mettent l’accent sur la responsabilité des forces de sécurité et l’armée pour assurer la protection de tous les manifestants qu’ils soient des partisans du président isolés ou de ses adversaires.

Dans le même temps, les ONG des droits humains déplorent vivement les appels des Frères Musulmans et ses partisans a l’incitation à la violence et l’assassinat contre leurs adversaires. Ils dénoncent les appels qui sont faits de s’engager dans des affrontements, ce qui complique la situation politique du pays. Cette dénonciation concerne particulièrement certains groupes composantes des Frères musulmans telles les factions de l’islam politique à la fois dans le quartier de Manial et la Maspero au Caire, la région de Sidi Gaber et Alexandrie.

Les organisations signataires soulignent la nécessité de découvrir la vérité sur les circonstances de ces affrontements et le niveau de responsabilité de toutes les parties concernées. Elles soulignent qu’il faut mener des enquêtes indépendantes et impartiales ce qui implique la participation que des organisations de défense des droits de l’homme. Il faut tenir compte que l’appareil judiciaire égyptien a souffert des influences politiques, que ce soit sous l’ère Moubarak, avec les pratiques des Frères musulmans ou à travers le rôle joué par le Conseil suprême des forces armées

Les organisations signataires : Institut du Caire pour les Etudes des Droits de l’Homme - Association des Droits de l’Homme pour l’assistance aux prisonniers - Le Réseau arabe pour l’information sur les droits de l’homme - Fondation pour la liberté de pensée et d’expression - Fondation d’assistance juridique aux femmes égyptiennes - L’Initiative égyptienne pour les droits personnels - Land Center for Human Rights - Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux - Institut Andalus pour la tolérance et la lutte contre la violence - Habi Centre pour les droits de l’environnement - Centre de support et les moyens appropriés de communication pour le développement - Hisham Mubarak Law Center - Egyptiens contre la discrimination religieuse - Organisation arabe pour la réforme pénale - Nazra pour les études féministes

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