Limoges : Projection débat du film "La dette"

Publié le :

Le Collectif pour un Audit Citoyen de la Dette de Haute Vienne (CAC87) en partenariat avec le Lido propose une soirée projection-débat du film "La dette" de Nicolas Ubelmann et Sophie Mitrani le jeudi 9 janvier à 20h au cinéma "Le Lido" à Limoges. Le débat sera animé par le CAC87.

Le film « La Dette » : En 2010, la crise de la dette éclate en Grèce, et se propage peu à peu sur tout le continent, menaçant les fondements mêmes de l’Union Européenne. Mais d’où vient la dette ? Quelles logiques et quels intérêts se cachent derrière ce mot ? Fruit de trois années d’enquête, le film tente de répondre à ces questions et montre comment le privilège de la création de monnaie a peu à peu été pris en main par les banques au détriment des Etats.

Au cœur de la " crise " qui menace l’édifice européen, sa monnaie et l’avenir de ses peuples, il y a ce qu’on appelle " la dette publique ". Pas un jour qui passe sans que l’on évoque les risques mortels portés par ce monstre menaçant notre avenir proche. Incongrues, excessives, nos dépenses publiques alimenteraient une dette exponentielle pouvant désormais exploser d’un jour à l’autre.

Le CAC87 : Ce collectif haut viennois regroupe une douzaine de mouvements, partis, syndicats ou associations ; il en existe pratiquement un dans chaque département et un au niveau national. Les CAC ont pour objectifs d’obtenir un audit citoyen des dettes de l’Etat et des collectivités territoriales, d’analyser les finances publiques et de dénoncer les pratiques du système financier.

Constat : Les gouvernements , les médias et les experts s’accordent pour dire que « Les Etats vivent au-dessus de leurs moyens, qu’ils sont trop endettés ! », que les Etats doivent diminuer leurs déficits, qu’il faut plus de rigueur, plus d’économies. Il n’ y a pas d’autres choix possibles nous dit – on ! .Ce constat qui fait consensus est d’autant plus surprenant que ces médias et ces experts ne s’interrogent jamais sur cette dette. D’où vient elle ? L’avons-nous décidée ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres et profite de l’austérité ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations ?

La crise financière de 2007-2008 n’a pas débouché sur un cataclysme grâce à l’intervention massive des États. Mais les coûts du sauvetage de la finance et de la récession ont fait exploser les déficits et les dettes publiques.

C’est alors que les acteurs financiers, laissés libres de leurs mouvements, ont réussi la prouesse de transformer leur crise en une « crise de la dette publique ». Les États, accusés de frénésie dépensière, ont été sommés par les « marchés » et les agences de notation de réduire leurs déficits, sous la menace d’une augmentation dramatique des taux d’intérêts. Les cas de la Grèce, du Portugal ou de l’Irlande montrent que cette menace est crédible.

La crise provient pourtant de la montée des inégalités, de l’endettement privé et de l’irresponsabilité de la finance ; aucunement des dépenses publiques, dont la part dans le PIB n’a pas augmenté depuis 20 ans. La dette publique résulte des politiques néolibérales menées depuis trente ans. Plusieurs facteurs peuvent déjà être identifiés, même si leurs contributions relatives sont à préciser : les cadeaux fiscaux et sociaux consentis aux riches et aux grandes entreprises, les taux d’intérêt élevés consentis aux prêteurs, les crises financières et bancaires, le fleurissement des paradis fiscaux et la mise en concurrence des législations fiscales des États, l’évasion fiscale des entreprises multinationales et des grandes fortunes. Pourtant les gouvernements des Etats de l’Union européenne, la Commission, la Banque centrale et le FMI prétextent le poids de la dette publique et la pression des marchés pour réduire encore les budgets sociaux et les investissements publics par des politiques d’hyperaustérité qu’ils veulent graver dans les constitutions nationales et dans les textes européens avec « la règle d’or ».

Ce film illustre magistralement l’analyse des CAC et dévoile la face cachée de la dette.

 Pour en savoir plus sur le film, le CAC87 - Entrée à tarif unique : 5 euros

Bloc note des acteurs

AgendaTous les événements

Annonces