Limoges : Soirée autour du film "Le diable au corps"

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L’Association Mémoire à Vif dans le cadre de son cycle de soirées sur le thème "1914/1918 : Guerre et Révolutions", organise une projection-débat autour du film "Le diable au corps" de Claude Autant-Lara. Elle se tiendra le Mardi 16 septembre à 20h30 au Cinéma le Lido. La présentation et le débat seront animés par Caroline Patte du CNC. Tarif unique : 5,5 euros.

Synopsis : Pendant la 1ère Guerre mondiale, les amours subversives d’un adolescent et d’une jeune femme mariée à un soldat.
Le contexte : Avant même sa sortie en salle, par peur de la censure, la production tenta de charcuter le film (remontage, scènes écourtées ou coupées) et il fallut la pression de la CGT (Syndicat des techniciens du film) qui menaça de déclencher une grève générale pour que ce sabotage soit abandonné. A sa sortie, le film fut violemment attaqué par les associations d’anciens combattants et les ligues de moralité. Des journalistes firent même une pétition pour qu’il soit retiré de l’affiche, ce qui fut le cas dans de nombreuses villes. A la projection au Festival de Bruxelles, l’ambassadeur de France quitta la salle. La polémique fut vive et dura longtemps. Malgré ces attaques, le film fut un succès public.

Jean Cocteau, lui, y apporta sa caution en déclarant : « On a insulté le film, ce qui prouve que le film est digne du livre... Je félicite l’équipe du Diable au corps de ne pas s’être plié à aucune des règles des fabricants de fleurs artificielles. On aime les personnages, on aime qu’ils s’aiment, on déteste avec eux la guerre et l’acharnement public contre le bonheur. »

« Ce devrait être un chef-d’oeuvre, ce n’est qu’un film inoubliable », écrit Paul Vecchiali dans son ouvrage sur le cinéma français, « L’Encinéclopédie » en avouant qu’il a vu le film une quinzaine de fois lors de sa sortie, quand il était adolescent
« Autant-Lara a toujours pris parti contre la guerre, avec fougue, avec rage parfois. Elle est, pour lui, un jeu ignoble, elle détruit la vie, fait apparaître ce qu’il y a de plus mauvais dans l’homme. François er Marthe (admirablement interprétés, incarnés à jamais par Gérard Philipe et Michèle Presle) sont des victimes au même titre que Jacques Lacombe, soldat jeté au combat et mari trompé. Le nationalisme restauré d’après 1945 ne pouvait y trouver son compte. Même l’amour, ici, a un goût de mort. Ne braquons pas le feu des passions sur des conduites jugées immorales qui ne furent pas données en exemple. Le Diable au corps est l’un des grands films du cinéma français. »

Pour plus d’infos voir le site de Mémoire à Vif

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