Au moment où s’ouvre le 9ème Forum Social Mondial à Belem, au Brésil, la principale question qui ressort des militants déjà présents sur place est de savoir comment le mouvement altermondialiste peut arriver à trouver un nouveau souffle et proposer un plan d’actions concrètes face aux crises auxquelles le monde est confronté.

Ce Forum qui se tient pour la première fois en Amazonie constitue un évènement pour aborder en premier lieu les enjeux de la crise écologique. Les peuples indigènes qu’ils soient d’Amazonie, d’autres régions du Brésil ou du monde seront là pour apporter leur conception du rapport que l’on doit avoir avec la "mère terre" pour préserver les grands équilibres environnementaux. Il y a aussi pour la première fois la tenue d’un forum sur le thème "science et démocratie". Celui-ci consiste à réfléchir sur le rôle des sciences, de la recherche qui doit sortir de l’asservissement aux grandes firmes transnationales, repenser le rapport entre sciences et les citoyens.

Dans ce contexte de crise économique et de crise sociale, les altermondialistes ne se satisfont plus de dire qu’un autre monde est possible. Une des grandes questions de ce forum sera de savoir dans qu’elle mesure l’ensemble des acteurs de la société civile seront capables de trouver les moyens de dépasser leurs divergences et d’élaborer des plateforme de coopération efficientes.

Il y a aussi plusieurs autres grandes questions qui se posent. Dans la crise actuelle de la démocratie et de la représentation politique, qu’elles nouveaux rapports peuvent être développés entre les citoyens et les représentants politiques. Si la crise actuelle pousse les gouvernements à mettre en place de nouvelles politiques keynesiennes, beaucoup de militants estiment la nécessité de mettre en place des stratégies pour dépasser le capitalisme en crise.