Limoges : Mobilisation contre les tests osseux

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Le collectif Chabatz d’entrar appelle à manifester le mercredi 20 novembre 2019 à 16 heures au CHU Dupuytren 1 contre la pratique de test osseux.

Ces tests osseux, à la demande du Conseil départemental lors de la mise en cause de la minorité du jeune, sont loin d’être fiables. Ils font partis des critères utilisés pour l’évaluation de l’âge du jeune qui aboutissent, trop souvent, à le priver de la protection à l’enfance due à tous mineurs qu’ils soient français ou non : hébergement, nourriture, soins et scolarité.

Non aux tests osseux !

Ces pratiques injustifiables ne sont pas sans rappeler celles exercées au temps des colonies.Non à ces dispositifs répressifs et excluants !Stop à la criminalisation des jeunes migrants !

EN 6 MOIS à LIMOGES :
 5 jeunes, après avoir été d éboutés de leur minorité, et donc remis à la rue, ont étéreconnus mineurs et redirigés vers l’Aide sociale à l’enfance (ASE) par le juge des enfants. Le temps de l’instruction du dossier, ces jeunes auront erré 2 mois sans suivi. Ceci est contraire au droit commun concernant la protection de l’enfance en danger qui est une obligation pour les États (article 20 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, signée et ratifiée par la France).
 8 jeunes,dont le recours a été d éposé après arrivée de leurs papiers, sont en attente du résultat de jugement, et donc à la rue sans aucune protection.
 2 jeunes,partis de Limoges à Paris, ont été pris en charge par le Conseil départemental sans avoir subi de tests osseux.

Pratique indigne d’un acte non médical

En finir avec les tests osseux !Tant les recommandations du Haut conseil de santé publique (janvier 2014) que la loi (Loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant) devraient conduire à l’abandon de ces examens médicaux, inutiles car non contributifs et répr éhensibles puisque éthiquement non justifiés.En effet, selon les recommandations du Haut conseil de santépublique, l’examen médical ne doit intervenir qu’en dernier ressort après évaluation sociale et examen des documents d’état civil ; le médecin doit alors se prononcer sur la compatibilité entre l’âge all égu é et l’âge estimé.Le bénéfice du doute sur la majorité devrait toujours profiter au jeune. L’examen clinique général, dentaire ou radiologique est donc inutile et sa pratique éthiquement injustifiée en devient répr éhensible, quelles que soient les précautions prises. La loi du 14 mars 2016, pr écisant que le doute profite à l’intéressé, doit faire aboutir aux mêmes conclusions.
Propos de Patrick Chariot, médecin légiste.

En finir avec les tests osseux

Messieurs les médecins faîtes jouer votre objection de conscience en refusant d’exécuter ces radios. Rangez-vous du côté d’André Deseur, vice-président du Conseil de l’ordre des médecins, qui déclarait en 2018 au journal Libération : « Il y a une absence totale de fiabilité de ces techniques... les médecins se retrouvent à prendre une position qui ne devrait pas être déterminante ». Dans un avis formel de 2010, l’ordre réclamait que « les actes médicaux réalisés dans le cadre des politiques d’immigration, soient bannis, en particulier les radiologies osseuses ». Cette position n’a pas varié depuis, confirmait alors André Deseur.

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