Les associations de solidarité internationale soutiennent la mobilisation intersyndicale du 19 mars

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A Limoges, la manifestation qui s’inscrit dans le cadre d’une journée de grève interprofessionnelle partira à 10h de la place de la République à l’appel de l’ensemble des grandes fédérations syndicales.

Sur le plan des organisations de solidarité internationale le CRID* a publié un appel à se joindre à cette journée d’action que nous relayons :

Les associations de solidarité internationale affirment leur soutien à la mobilisation, appelée par les huit principales organisations syndicales de salariés, qui s’exprimera notamment par la journée d’action interprofessionnelle du 19 mars 2009.

Dans une période caractérisée par une crise globale de la mondialisation, cette mobilisation rappelle que tous les citoyens et tous les secteurs de la société sont directement concernés par les politiques et les mesures qui sont décidées dans notre pays et défendues, en notre nom, dans les conférences internationales. Les négociations avec les organisations syndicales et avec les autres acteurs de la société civile, particulièrement les organisations paysannes et les associations de solidarité, sont une des conditions pour préparer une issue favorable à la crise dans ses différentes dimensions. Elles sont aussi, si elles sont menées à leur terme, un gage de réussite pour des politiques nouvelles qui ne sauraient être envisagées sans une confiance dans les instances économiques et politiques. Cette confiance des sociétés, particulièrement des salariés, des paysans et des exclus, ne pourra être construite si les gouvernants et les institutions internationales ne donnent pas de garanties. D’autant que ce sont souvent les mêmes qui exerçaient les responsabilités dans les politiques qui ont préparé la crise et son explosion. Les déclarations générales sans garanties et les décisions discrétionnaires ne permettront pas de construire la confiance. Seules des négociations réussies permettront de démontrer une volonté nouvelle de tenir compte des attentes et des revendications des citoyens et d’accepter les contrôles démocratiques portés par les mouvements sociaux et citoyens.

Les propositions, mises en avant par les organisations syndicales et que nous soutenons, concernent toute la société :

 Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise économique
 Améliorer le pouvoir d’achat et réduire les inégalités, notamment par la redistribution des richesses
 Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat, le logement et la protection sociale
 Préserver et améliorer les garanties collectives
 Règlementer la sphère financière internationale

En plus de leurs actions à l’international, les associations de solidarité internationale mènent aussi un travail important en France, au niveau local, régional et national. Elles sont en lien avec les associations de salariés, paysannes, écologistes, de défense des droits humains, féministes, de jeunes. Elles sont aussi liées aux collectivités locales. Elles défendent une alternative à la régulation par le marché mondial des capitaux : organiser chaque société à partir de l’égal accès aux droits pour tous. Elles rappellent que la compréhension de la crise et de ses issues possibles ne peut être envisagée sans la dimension internationale et mondiale, ainsi que la dimension des grandes régions du monde, et pour nous de la dimension européenne.

Les associations de solidarité internationale entendent compléter leur soutien sans réserve à la mobilisation sociale en rappelant quelques autres questions qui, si elles ne sont pas prises en compte, contribueront à l’aggravation de la crise. Ce sont :

 La lutte contre la pauvreté, l’exclusion et la précarisation, lutte qui ne peut s’entendre sans prendre en compte le niveau mondial
 La complémentarité entre les politiques sociales et écologiques
 La lutte contre les inégalités et pour un partage équitable des richesses
 La rupture avec les politiques migratoires indignes et le respect des droits des migrants
 Le respect des libertés et la rupture avec l’idéologie sécuritaire, la criminalisation des mouvements sociaux et la pénalisation de la solidarité notamment avec les pauvres et les migrants.

*Centre de Recherche et d’Information pour le Développement

En 2009

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