Wendinkonté Siméon Ilboudo [1] était invité par la Maison des Droits de l’Homme dans le cadre du Festival des Solidarités et du Festival de films Alimenterre. Il est venu représenté le RéZAS avec qui la MDH portent plusieurs projets dans le cadre de la coopération entre la région Nouvelle-Aquitaine et la région du Plateau-Central. Il a été reçu notamment par le Collectif Actions Solidaires de la Rochelle, le RADSI Nouvelle-Aquitaine et le Collectif du Festival des Solidarités de Pessac.
Entretien avec Siméon Ilboudo
Le RéZAS c’est quoi ? Ses missions, valeurs et objectifs ?
Le Réseau Zoodo Actions et Solidarités du Plateau Central ou encore « RéZAS » est un réseau d’associations (intervenant dans diverses domaines) qui s’est donné pour missions d’accompagner ses membres dans une dynamique associative, de contribuer au développement socio-économique et à la participation citoyenne.
Un réseau qui défend des valeurs telles que : la justice, l’équité, la solidarité, la paix. Un réseau qui poursuit un objectif commun : contribuer à la construction d’un monde plus juste, de paix et durable
Quelles sont les dernières évolutions du RéZAS ?
Au départ, le REZAS avait pour zone d’intervention la région du Plateau central. Mais depuis deux ans son domaine d’intervention s’est élargi sur le territoire national du fait du travail de coordination du Festival des solidarités à l’échelle du Burkina Faso
Au regard des animations du festival des solidarités et du festival Alimenterre auxquels vous avez pris part dans la Région Nouvelle-Aquitaine, quel est votre point de vue par rapport à ce qui se passe au Burkina-Faso ?
Il faut dire qu’il y a une forte mobilisation de la part des associations membres pour participer aux différentes animations ou activités au Burkina Faso tout comme en France. On se retrouve avec des activités similaires telles que des débats mouvants, les projections de films Alimenterre, les activités culturelles (prestations d’artistes locaux, aides humanitaires, repas solidaires ou communautaires, théâtres, humours, danses etc.)
Je réalise que c’est un Festival des solidarités du point de vue de la diversité culturelle partagée entre les acteurs du Sud et ceux du Nord. Lors de mes interventions dans les différentes villes de la Nouvelle-Aquitaine :
– J’ai rencontré à la Rochelle, des acteurs venus de différents horizons avec qui j’ai échangé sur l’interculturalité.
– A Pessac : c’était un partage d’expérience entre acteurs porteurs du festival des solidarités
– A Limoges : j’ai assisté à trois spectacles du cultures différentes et après une projection de films alimenterre, je faisais partie des intervenants.
En somme, je pense que le Festisol et le Festival Alimenterre se présentent pour moi comme un cadre d’échanges, de partage d’expériences et de rapprochement des différents peuples
Après avoir assister aux pratiques d’ECSI ici, que pouvez-vous dire sur vos pratiques à vous ?
On a les mêmes façons de faire les choses et d’animer. Le débat mouvant se fait également chez nous.
Ce qu’on peut souligner c’est que nous animons aussi des dialogues telles que :
– Le dialogue inter générationnel : c’est un espace d’échange entre les personnes âgées et les jeunes. Il s’agit ici de préparer la jeune génération pour la relève.
– Le dialogue inter religieux qui permet de réunir les responsables de différents confessions religieuses et aussi de la chefferie coutumière pour contribuer à la cohésion sociale et au vivre ensemble
– Le dialogue structuré qui réunit à la fois les organisations de la société civile (OSC) et les élus locaux pour parler de développement local.