L’équipe de la Maison des Droits de l’Homme s’est rendue ce dimanche 13 février à La Rochelle pour une sortie de détente et de découverte. La présence de Mémoires et Partages et de son guide Philippe Rouger, a été d’une aide considérable dans la compréhension de l’histoire de la ville. En effet, « Mémoires et Partages » est une association franco sénégalaise qui promeut un travail de mémoire apaisé sur la traite des Noirs et sur l’héritage de la colonisation.
De la Tour Saint Nicolas, rejoignant l’allée Aimée Césaire passant par le Tribunal de Commerce et le Musée du Nouveau Monde, l’équipe a marché sur les traces du passé négrier de La Rochelle.
Quelques faits à retenir de cette visite :
– La Rochelle était selon l’histoire, le deuxième port négrier de la France après celui de Nantes. Nombre de petits commerçants rochelais échangeaient de la marchandise de pacotilles pour acheter des esclaves en Afrique et ce, avec l’implication des rois locaux africains. Ces esclaves servaient de mains d’œuvres dans les plantations à Saint Domingue.
– Le commerce triangulaire étant une pompe à l’industrie : La France détenait une exclusivité coloniale en tout point avec une main mise sur divers produits commercialisés.
Le sucre était importé brut et manufacturé à La Rochelle. Le raffinage du sucre était interdit dans les colonies.- Une figure importante à voir : François-Dominique Toussaint Louverture, chef de la Révolution haïtienne, né à Saint-Dominique, il a été à l’origine de l’insurrection et à chercher à unir les esclaves noirs autour des espoirs de liberté.
Comprendre le rôle joué par la ville de La Rochelle dans l’expansion de la traite négrière et l’abolition de l’esclavage : telle est l’expérience que la MDH souhaiterait faire vivre aux habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville de Limoges.
Engagée avec l’association Mémoires et Partages sur la question de la mémoire, la MDH a connu des retours positifs sur le travail effectué jusqu’alors avec ses partenaires et les habitants des quartiers de Beaubreuil et de la Bastide en 2021 [1]. A travers le partage de ces mémoires oubliés, les habitants se sentent renforcés dans leurs histoires passées et présentes ; ce qui favorise un meilleur sentiment d’intégration et de vivre-ensemble.
A voir aussi le site de Mémoires et Partages