Tulle : Cinéma-documentaire "S’insurger contre les héritiers du fascisme en Italie et en Hongrie"

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Peuple et Culture Corrèze organise un cinéma-documentaire sur le thème "S’insurger contre les héritiers du fascisme en Italie et en Hongrie" avec la projection de deux films : "Aux armes, nous sommes fascistes" et "Chute libre" le vendredi 15 mars dans les locaux de PEC - 36 avenue Alsace-Lorraine à Tulle à partir de 18h.

Synopsis "Aux armes, nous sommes fascistes" par Lino Del Fra, Cecilia Mangini et Lino Micciche :

Ce film ne veut persuader personne. Il veut seulement dire que nous sommes les enfants des événements résumés sur cet écran, mais que nous sommes aussi responsables du présent. À chaque instant, dans chaque choix, dans chaque silence comme dans chaque mot, chacun d’entre nous décide du sens de sa propre vie et de celle des autres. Un long métrage de montage qui analyse la genèse historique du fascisme, dénonçant avec force la structure socio-économique et les survivances de l’après-guerre. Le film embrasse une longue période de l’histoire italienne et européenne, allant de 1911 à 1961. Le choix chronologique est d’ailleurs une indication claire du postulat du film : l’essence est la continuité du fascisme et des fascismes en Italie et en Europe. Une oeuvre collective conçue de manière organique, une prise de position politique forte, rendue encore plus riche et réfléchie par le commentaire dense du grand poète italien Franco Fortini et la bande sonore expérimentale d’Egisto Macchi. Un chef d’oeuvre fortement marqué d’un engagement civil et politique, très rarement vu en France.

Synopsis "Chute libre" de Peter Forgàcs :

Le film Az Örveny (Chute libre) est l’histoire de György Petö, banquier juif de Szeged en Hongrie. Elle se déploie dans le contexte de la Deuxième Guerre mondiale et des déclarations de lois antisémites. Sur un mode narratif original - composé uniquement de photographies et films de famille commentés par des inscriptions à l’écran, sur une bande son qui entrelace musiques nostalgiques et discours officiels -, Peter Fortacs ranime la mémoire de vies violentées.
György Petö, né avec le siècle, reprend la gestion de la banque familiale à la mort de son père en 1936. Il est doué pour la musique, fait souvent du canot à moteur sur le Danube et filme une famille qui s’épanouit devant la caméra. En 1938, date de la première loi anti-juive, il est envoyé en camp de travail, puis sur le front soviétique. Les images montrent néanmoins des moments heureux : mariage en 1941, sports nautiques, parties de chasse ; celle même des camps de travail laissent apercevoir des compagnons souriants ; la naissance de son deuxième fils en 1944 est filmée dans une "maison de juifs". En utilisant le fragment et la redondance, en jouant sur la disparité entre le lyrisme des images amateurs et la sombre réalité des destins tragiques, Forgacs fait entrer en collision la petite et la grande histoire.

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