Mardi 21 décembre, une centaine de militants se sont mobilisés malgré la pluie et le froid pour demander que les personnes qui sont à la rue puissent être hébergées. La manifestation organisée par l’Association des Sans Papiers de la Haute Vienne est partie de la préfecture avant de s’achever devant l’hôtel de ville en passant par le Conseil Général et les boulevards du centre-ville.

Ainsi depuis plusieurs années la situation du droit au logement pour les personnes les plus démunies ne cesse de se détériorer dans la capitale Limousine. Il est désormais courant que des personnes voir même des familles de se retrouver à la rue. Si le 115 (n° de téléphone d’urgence pour le logement) reçoit entre 20 et 30 appels par jour, toutes les demandes ne peuvent être satisfaites.

Par ailleurs, depuis plusieurs mois des familles sans papiers sont installées dans un squat à Limoges. Ils vivent là, sans électricité, sans chauffage et sans eau dans un bâtiment insalubre avec plusieurs enfants dont certains vont encore à l’école. Les adultes font comme ils peuvent pour protéger leurs enfants et ramener un peu de nourriture chaque jour, allant chercher de l’eau non potable à la fontaine dans l’angoisse permanente d’être arrêtés par la police et renvoyés dans leur pays.

La manifestation avait pour but de dénoncer la politique repressive menée par l’Etat et qui est intolérable. Celle-ci est à l’origine d’atteintes de plus en plus graves et nombreuses à la dignité humaine. Le gouvernement a restreint notamment de façon drastique les subventions allouées aux associations engagées dans l’accompagnement des personnes en situation de non droit. La responsabilité des collectivités territoriales a été pointée pour qu’elles ne se désengagent pas elles aussi de l’appui à des personnes en situation de très grande difficulté au non des réductions de crédits d’Etat.