Limoges : Rencontre sur le thème "Jardiner le futur : Politiques pour un changement de civilisation"

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Le Cercle Gramsci, en collaboration avec les Amis de la Terre, organise un débat public sur le thème « Jardiner le futur : Politiques pour un changement de civilisation » avec Gilles Clément, écrivain, jardinier, paysagiste. Il se tiendra le Samedi 23 juin 2012 à 15h, Salle Blanqui annexe 3, Limoges.

Gilles Clément : "De façon timide et maladroite , en nous retournant sans cesse sur le chemin parcouru - le paysage d’hier - nous entrons à pas lent dans ce qui en aucun cas ne représente un enclos traditionnel pourvu d’un accès repérable mais qui pourtant se rapporte aux notions de finitude qu’un territoire circonscrit contient par définition : le Jardin planétaire .

Nous savons désormais que la survie de l’humanité , tributaire des capacités de résilience de notre système face aux modifications du milieu , implique une complète révision des modèles économiques , un véritable accès à la décroissance matérielle au profit d’un possible développement immatériel au sein de ce Jardin d’un type nouveau en charge partiellement tenue par le politique .

Si nous devons nous féliciter d’un changement de direction et de gouvernement en ce printemps 2012 - permettant d’éviter la destruction programmée des structures de société autorisant la vie citoyenne – , nous ne devons pas perdre de vue que le principe même de croissance tel qu’il est défendu partout ne constitue qu’un mode de survie à court terme auquel il faudra bien substituer un modèle nouveau .

Dans son expression atomisée , échappant à toute volonté fédératrice et par là même peu récupérable , l’Alternative ambiante , en ce qu’elle signifie un ensemble d’énergies expérimentant les ébauches de nouveaux modèles de vie , donne des pistes sérieuses mais elle manque de pouvoir et de lisibilité .

La question n’est plus tant de savoir comment s’y prendre (dans le détail et dans l’ensemble , suffisamment d’expériences ont été menées ) mais à quel moment décider d’engager cette nouvelle politique , consentie à l’échelle planétaire , et avec qui . Faut-il attendre l’apaisement démographique prévu d’ici 50 ans , la mise à niveau des économies décalées entre « nord et sud » ? Faut-il au contraire se lancer dès à présent dans un processus d’accès au « jardinage planétaire » , ce qui signifie prendre des risques ? Ce n’est pas l’éventuel statut de jardinier qui m’autoriserait à me prononcer en faveur de cette position mais plutôt la certitude que les choses sont rendues possibles dès lors qu’on a décidé de les rendre possibles . Dire qu’il n’y a pas de plan B c’est refuser le futur."

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