Limoges : Conférence sur le thème « Rio+20 : Capitalisme vert ou objection de croissance »

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Dans le cadre de la mobilisation en marge de la conférence des Nations Unies "Rio +20" : ATTAC 87, les Amis de la Terre Limousin, la Maison des Droits de l’Homme et le CCFD Terre Solidaire, SDN87 et le Réseau Agriculture Durable organisent une conférence-débat sur le thème "Croissance et capitalisme Vert ou Bien-Vivre et objection de Croissance ?"

Elle aura lieu le mardi 19 juin à 20h30, salle du Temps Libre à Limoges avec la particpation de Paul Ariès, politologue, directeur du journal "Le Sarkophage". Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la décroissance. Le débat portera sur la nécessité de bâtir une société post-croissanciste, tout en exposant les dangers du capitalisme, aussi vert fut-il.

La crise actuelle est une crise systémique multidimensionnelle, associant une crise sociale, écologique, économique, culturelle, anthropologique, démocratique, civilisationnelle, etc. Néanmoins, toutes ces crises possèdent la même source : la croissance, dont un des fondements est le capitalisme aujourd’hui décomplexé. En un demi-siècle, les inégalités sociales ont explosé, comme les atteintes à l’environnement, pour finalement n’enrichir qu’une petite minorité.

La solution pour perpétuer la fortune et la puissance de cette oligarchie est désormais celle de produire toujours plus, certes, mais produire vert pour nous faire consommer tant et plus, publicité aidant, au nom de l’écologie. Aujourd’hui, tout devient écolo : la voiture électrique alimentée au nucléaire, les écrans plats bourrés de terres rares, les gadgets high-tech produits à l’autre bout du monde dans des conditions déplorables pour les travailleurs exploités et l’environnement, les voyages en avions qui permettent de replanter des arbres,etc.

A présent, c’est la financiarisation de la nature qui est d’actualité chez nos dirigeants. La conférence "Rio +20" devrait entériner ce concept qui, une fois appliqué, généraliserait la marchandisation de la nature. Comme la spéculation sur les émissions de CO2, vaste fumisterie servant uniquement aux plus gros pollueurs à acheter leurs droits à polluer (peu onéreux : 3,5€/t de CO2...), un prix pour "service rendu" serait attribuer à nos biens communs : eau, air, forêt, terre, biodiversité, etc.

L’enjeu du débat sera d’apporter des pistes de réponses à ces questions : Jusqu’où la logique mortifère du capitalisme va-t-elle nous mener ? Allons-nous persévérer dans ce sens, jusqu’à foncer droit dans le mur matérialisant les limites de notre planète ? Ou allons-nous enfin prendre le temps de réfléchir et agir afin de bâtir une société sobre, de partage, de coopération, de vivre ensemble, à la manière de l’Equateur ou de la Bolivie avec le "concept" de Buen Vivir ou de Sumak Kausai, bref, une société de Décroissance.

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