Cette exposition se tient du 15 au 26 octobre au Centre culturel Jean-Gagnant à Limoges . Elle est organisée dans le cadre d’un partenariat entre le CCM Jean Gagnant et l’Association Cultures Maghreb Limousin.

Le Mardi 16 octobre à 20h30, à l’auditorium de ce centre culturel, une projection de deux films réalisés par la compagne de l’artiste sur le travail de Denis Martinez "Win machi !" et "Action in Situ à à Ath El Qayed" sera également proposée. L’entrée est libre.

Denis Martinez est un peintre connu de l’Algérie indépendante. Né à Mars-el-Hadjadj (près d’Oran), en 1941, il a très tôt manifesté des dons pour le dessin et les couleurs. De 1957 à 1962, il étudie à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger puis, à Paris.

L’œuvre de Denis Martinez tire sa substance des arts populaires, des motifs des poteries, des tissages et du travail de bois, des caractères de l’alphabet amazigh, le tifinagh, et des mouvements de la calligraphie arabe, traces toujours présentes de l’Andalousie.
Il a fondé avec Choukri Mesli le mouvement “Aouchem, Signe & tatouage”, mouvement ouvert à des artistes et poètes.
Jusqu’en 1994, il a enseigné à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger et participé, sans discontinuer, à de nombreuses manifestations artistiques et expositions de peinture.

Exilé à Marseille depuis 1994, il intègre l’Ecole d’Art d’Aix-en-Provence pour y enseigner jusqu’en 2006. Il a initié plusieurs manifestations artistiques en France, dont « Zerda I » (Friche la Belle de Mai, en 1995), “Méditerranée 2000 : expressions algériennes contemporaines” (Aix-en-Provence, 2000) et, à l’occasion de l’année de l’Algérie, en 2003, ’’Jonctions’’ (Marseille).

A partir de 2004 et dans le cadre du festival itinérant ’’Raconte-Arts’’ dirigé par Hacen Metref, il a réalisé de nombreuses interventions éphémères « in situ », en Kabylie.


Peintre et poète, Denis Martinez déborde la toile vers le mur, la fenêtre, la porte, semant ses points, ses flèches, ses polygones, ses lézards et ses textes poétiques. Il met en scène ses travail, multiplie interventions d’artistes et d’artisans, musique, danse, cortège rituel.

Dans la monographie consacrée au peintre, « Denis Martinez, peintre algérien », Nourredine Saadi écrit « DM ne vit pas sa peinture en cérébral. Il ne part pas d’idées ou de concepts mais d’un mouvement de la main qui vient du cœur. Il peint d’abord avec le corps. … ».

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