Un collectif de parents d’élèves de l’école Edouard Herriot s’est constitué pour soutenir une famille composé des partent avec leurs trois enfants menacés d’expulsion. La famille a reçu une notification de quitter le territoire alors qu’elle est en France depuis 2013 et ayant des enfants inscrits depuis cette date.
Le Collectif souhaite que la circulaire Valls puisse leur être appliquée. Il ont lancé une pétition ce vendredi 14 décembre qui sera adressée au Préfet de la Haute-Vienne. Elle est accessible en ligne en cliquant sur ce lien.
En 2013, la famille a tout quitté et a fui le Bangladesh pour protéger leur vie et celle de leurs enfants, 6 ans et 3 ans. Leur fille aînée Samia, âgée alors de 10 ans, venait d’être kidnappée et assassinée, leur maison avait été brûlée. Ils sont parvenus jusqu’en France où ils tentent aujourd’hui de se reconstruire après les atrocités qu’ils ont vécu.
Bienveillants et attachants, le collectif estime que la famille est parvenue en cinq années à s’intégrer. Leurs enfants sont aujourd’hui tous scolarisés : CM2, CE2 et en moyenne section. Ils ont su s’adapter, ils ont tissé des liens amicaux et leur instruction est réussie au vue de leurs bons résultats scolaires. Les parents participent à la vie de la communauté en prenant des cours de Français à Culture Alpha, ils accompagnent leurs enfants aux différentes sorties scolaires. Le père est bénévole à la Bonne Assiette, à Limoges. Il a obtenu une promesse d’embauche au sein de ce restaurant solidaire.
Les risques d’une expulsion !
Le collectif s’indigne de cette décision de les renvoyer au Bangladesh qui vient remettre en question tous les efforts continus faits par cette famille pour retrouver une vie « normale », sécurisée afin de se reconstruire. Elle vient faire remonter à la surface ce passé douloureux et toutes les peurs et les angoisses qui y sont liées.
La France, pays des droits de l’Homme, prônant le respect des droits de l’enfant demande aujourd’hui à une famille de retourner dans l’horreur. En tant que parents, compte tenu de l’histoire dramatique de cette famille, le collectif ne comprend pas comment une telle décision a pu être prise ? Il estime, qu’ en les renvoyant au Bangladesh, les enfants pourraient être exposés au même drame que leur sœur aînée. Craignant de voir cette famille revivre un nouveau traumatisme... Le Bangladesh a ratifié la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant (CIDE) en août 1990, et s’est engagé à respecter, défendre et promouvoir les droits des enfants bangladais... Cependant, c’est un pays dans lequel de trop nombreux enfants sont encore privés de leurs droits.