Limoges : Interview de Pauline Massaloux sur la Journée Prévention Citoyenneté

Publié le : , par  Assia Nazeer

Mercredi 28 septembre 2022, de 9h30 à 18h au Centre Culturel Jean Moulin, a lieu la Journée Prévention Citoyenneté organisée par l’UFCV de Limoges. La MDH qui sera présente a eu l’opportunité d’interviewer Pauline Massaloux, coordinatrice de l’organisation de cette journée, sur les enjeux et l’importance de cet évènement.

Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Pauline Massaloux, référente animation jeunesse à l’Union Française des Centres Vacances, coordinatrice de Donne la parole aux jeunes et coordinatrice de l’organisation de la Journée Prévention Citoyenneté. L’Ufcv est une association nationale de jeunesse et d’éducation populaire, reconnue d’utilité publique et agréée association éducative complémentaire de l’enseignement public et entreprise solidaire d’utilité sociale (ESUS).

Qu’est-ce qui vous a poussé à organiser une telle journée ?
Je n’étais pas seule dans cette décision, j’étais avec ma responsable Amarande Henry, responsable des formations Limousin Poitou-Charentes et ça fait maintenant quatre ans que l’on coordonne le projet "Donne la parole aux jeunes". C’est un projet de réalisation de courts-métrages (de 90 secondes à 5 minutes) sur des thèmes de prévention et de citoyenneté, auprès des jeunes de 11 à 18 ans. On travaille avec les centres sociaux, les accueils de loisirs et, en quatre ans, on a accumulé dix-sept courts-métrages qui sont peu utilisés sur le territoire. Les outils qu’on a créé, les jeunes en ont du mal à s’en emparer, donc on a pris la décision d’organiser une grande journée de la prévention et de la citoyenneté. Cette journée inclus la diffusion des dix-sept courts-métrages, mais aussi l’intervention des acteurs de la prévention et de la citoyenneté, les professionnels de la Haute-Vienne, à travers des stands d’animations.

Pourquoi est-ce important d’avoir une journée qui donne la parole aux jeunes ?
C’est important de transmettre cette journée, de permettre cette journée, parce que tout d’abord, on a pu remarquer que, quand on parle de prévention, quand on parle de citoyenneté, de civisme ou de santé, il faut toujours que ce soient les jeunes qui aillent vers les structures. On s’est rendu compte que c’est une démarche très difficile pour adultes ou pour jeunes d’aller voir les personnes compétentes et leur dire "j’ai une question sur ci ou sur ça". On leur permet donc d’avoir cet accès à des conseils, mais on leur permet également de connaître ces acteurs, on leur permet aussi de pouvoir mettre des mots, des noms sur des problématiques, sur des émotions, sur des ressenties... Parce que rien que la définition de ce qu’est la prévention et ce qu’est la citoyenneté, ce n’est pas toujours simple à expliquer, même si l’école apporte des définitions, les apporter concrètement, via de la vidéo notamment, ça permet une meilleure explication et une meilleure compréhension des jeunes.

Donc c’est une façon d’aider les jeunes ?
C’est une façon d’aider les jeunes, de leur apporter du soutien, de l’écoute, montrer qu’ils ne sont pas tout seuls. Cette journée ne s’étend pas seulement aux 18 ans mais aussi jusqu’au 25 ans, parce que l’on a remarqué, notamment, que des étudiants ont tendance à être un peu oublié. C’est un principe de collaboration et de collectivité de vivre ensemble.

Avez-vous des structures que vous pouvez conseiller pour guider les jeunes ou les aider ?
Ça dépend des thématiques mais, effectivement, par exemple lors de cette journée, si on a des questionnement sur tout ce qui est de l’ordre de l’intimité, de question de genre, de sexisme, si je subis des propos sexistes, on a plusieurs structures qui peuvent accompagner à ce niveau-là, par exemple le Centre d’information du Droit des Femmes et des Familles, on a aussi l’Entr’AidS qui apporte cette prévention de lutte contre le sida et par exemple le Planning Familial qui apporte la notion de consentement ou ce genre d’élément. On a aussi France Victimes si on subis des violences ou des agressions, si on pense être victime de quelque chose qui n’est pas normal. Ils sont tous là pour écouter et accompagner, mais il y a encore plein d’autres structures, comme la MDH.

Est-ce que dans le futur vous avez prévus d’organiser des évènements du même type, autre que la Journée Prévention Citoyenneté ?
Étant donné que cette journée est expérimentale, vu que c’est la première fois qu’on organise ce genre d’évènement, c’est difficile de se projeter. Si on arrive à reproduire cette journée, ce serait déjà une belle étape, de là à prévoir un autre évènement, ça me semble assez compliqué. Mais néanmoins, dans le cadre du projet "Donne la parole aux jeunes", on permet aux jeunes d’aller au Festiprev à La Rochelle au mois de mai, mais également, on fait, chaque année, de la projection des courts-métrages à Saint-Junien. Ce sont de petits évènements, mais en grosse participation, pour l’instant on a la Journée Prévention Citoyenneté.

Comment souhaiteriez-vous que ce domaine de prévention citoyenneté évolue ?
Ça serait super qu’on arrive à mobiliser les établissements scolaires lors de cette journée, que l’éducation nationale arrive à s’emparer de la prévention en s’appuyant sur d’autres acteurs, en soutien aux infirmières scolaires, ça permettrait aussi que le projet "Donne la parole aux jeunes" s’étende grâce aux professionnels, grâce aux jeunes qui viendraient et qui seraient intéressés à créer leur propre courts-métrages. Ça serait bien aussi de permettre que le réseau d’acteurs de préventions qui a été créé se maintienne, prospère et que chacun communique en fonction de ce qu’ils voient, de ce qu’ils rencontrent, de conseiller différents publics qu’ils peuvent accueillir, ça serait un beau lien au niveau du réseau associatif.

Un mot pour la fin ?
Tout le monde est invité lors de cette journée !

Pour plus d’informations sur cette journée cliquer ici

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