Samedi 18 octobre 2014, la manifestation lancée par l’Association Culturelle des Kurdes de Limoges a mobilisé autour de 80 personnes d’origines kurdes, mais aussi des militants politiques et associatifs solidaires. L’action s’inscrivait dans le cadre d’une mobilisation nationale avec 20 rassemblements prévus. Il s’agissait de dénoncer les crimes perpétrés par les djihadistes aussi bien en Irak qu’en Syrie et en appeler à la mobilisation de la France et de la communauté internationale pour soutenir les Kurdes.

Depuis le 15 septembre, les gangs de l’Etat islamique (Daesh) ont lancé leur offensive sur Kobanê équipés d’armes lourdes saisies en Syrie et en Irak. Depuis un mois les forces d’auto-défense kurdes (YPG) mènent une résistance héroïque. Les forces de Daesh sont désormais dans les rues de Kobanê faisant craindre des massacres.

Depuis l’invasion de Daesh des milliers de civils ont été contraints de fuir, se concentrant à la frontière entre la Syrie et la Turquie. L’association entendait aussi dénoncer "l’Etat Turc qui a réprimé dans le sang les manifestations de kurdes. Plus de 40 personnes ont été tués par les forces de l’ordre ou par des membres du Hezbollah turc proche de Daesh."

En conditionnant son entrée dans la "coalition internationale contre Daesh" à la création d’une zone tampon placée sous son autorité, l’inquiétude est bien celle que la Turquie poursuive son objectif d’occuper le Rojava (Ouest Kurdistan, nord de la Syrie) en le vidant de sa population kurde et en détruisant l’administration autonome. Cette administration autonome a permis de préserver la paix dans la région et de protéger les différentes communautés ethniques et religieuses contre les forces du régime ainsi que contre les gangs de Daesh.

Cette journée d’action avait pour but de demander l’aide de la France pour renforcer les moyens de défenses des résistants kurdes, de prendre des mesures d’urgence pour protéger la population de Kobanê et d’apporter une aide humanitaire aux réfugiés.