L’université d’été des mouvements sociaux et des solidarités s’est déroulée à Nantes du 24 au 28 août 2021 à Nantes et constituait le principal évènement de l’année pour les acteurs investis dans le champ de la solidarité internationale est àa rassemblé plus de 1800 participants.
Voici le regards de trois des participants :
Caterina Zomer est, depuis plus d’un an, chargée de mission à la MDH dans le domaine de l’Education à la Citoyenneté et la Solidarité Internationale (ECSI) | Rasmane Tarpilga, salarié du REZAS [1]est impliqué dans un programme de coopération avec la MDH autour de l’Objectif du Développement n°7 consacré à l’accès à l’énergie propre | Erika Alongo est volontaire depuis peu à la MDH sur une mission en lien avec l’Education à la Citoyenneté et la Solidarité Internationale |
Quelles étaient les motivations de départ pour participer à un tel évènement ?
Caterina : En tant que chargée de mission à la MDH, j’ai trouvé que cette initiative était pertinente par rapport aux thématiques que je suis conduite à traiter à la MDH. Les questions d’éducation à la citoyenneté mondiale et sur les enjeux du développement durable ont été particulièrement abordées | Rasmane : J’avais l’idée de cerner les dynamiques autour de l’ECSI et percevoir les perspectives que cela offre de travailler dans ce domaine en terme de contenu, en terme d’emploi. | Erika : J’étais curieuse de voir comment se déroule un tel évènement. Je voulais découvrir les différents mouvements participants. Je voulais voir aussi à quelques point je pouvais me faire de nouveaux contacts avec des associations pouvant m’intéresser dans mes projets futurs. |
Quels sont les moments forts et les activités marquantes que vous avez pu suivre ?
Caterina : Le module d’une journée consacrée à l’internationalisation des pratiques en matière d’ECSI m’a permis en particulier d’échanger sur le travail effectué en réciprocité avec le REZAS sur l’accès pour tous à une énergie propre. L’atelier sur les droits culturels et l’interculturalité m’a permis de faire le point sur la reconnaissance des droits culturels et de découvrir les actions qui sont mises en place dans le milieu associatif pour promouvoir ces droits et l’importance de reconnaître leurs diversités et l’enjeu qu’ils représentent pour le vivre ensemble. |
Rasmane : Ce qui m’a le plus interpeller est l’analyse de l’interculturalité comme pivot d’une démarche d’ECSI non centré une vision de domination culturelle mais sur un échange pouvant aboutir à un enrichissement mutuel. Cela m’a permis de constater qu’il y a beaucoup d’initiatives qui se développent autour de l’ECSI. La question de la lutte pour un lendemain meilleur n’ont pas qu’une dimension européenne mais se vit partout dans le monde (Afrique, Amérique, Asie…) Il y a un intérêt important à s’attacher à la chose. | Erika : J’ai assisté à un module sur la criminalisation de la société civile et la place de la solidarité internationale. Il y avait les témoignages très touchant du Collectif Mutilés pour l’exemple et l’une des intervenantes a expliqué comment elle s’était faite violentée à plusieurs reprises par la police tout celle pour dissuader les membres du collectif à continuer à manifester en France. J’ai pris conscience que manifester peut engendrer beaucoup de risques y compris en France, en terme de dégâts corporels et psychologique. J’ai senti que ces militantes étaient prête à aller jusqu’au bout pour obtenir justice. La deuxième concerne le module sur l’ECSI, en raison de ma condition d’africaine, j’ai été interpelé par la multitudes de partenaires africains présents , cela m’a montré qu’il y a une vrai volonté d’échanger sur les pratiques interculturelles entre l’Europe et l’Afrique. |
Que retenez-vous de cette université pour la suite ?
Caterina Je retiens encore plus l’importance de travailler en réciprocité avec les partenaires sur les projets d’ECSI. L’idée étant de travailler à l’enrichissement mutuel entre acteurs du Nord et du Sud. | Rasmane : C’est d’encourager dans ma région, toutes les associations et organisations membres du REZAS à mettre en œuvre des activités en ECSI mais aussi de faire un plaidoyer auprès des autorités locales pour la prise en compte des démarches d’ECSI dans les politiques qui sont mises en œuvre. | Erika : J’ai pris conscience de l’importance d’être ouvert à l’idée de partager ses expériences et d’échanger avec les autres. Rien est solitaire tout est solidaire. C’est ce que j’ai envie désormais d’expérimenter. |
La Maison des Droits de l’Homme était impliquée cette année dans l’organisation du module "Pourquoi et comment éduquer à la citoyenneté mondiale/à la solidarité internationale en 2021 ? [2]